L’actrice Eru Gibson est devenue rédactrice en chef pour le magazine français appelé “danran”. Demandons-lui donc ce qui l’a incité à prendre cette route et comment elle a accompli ce nouvel exploit.
En effet, Eru possède une carrière diverse et inspirante qui démontre son grand caractère artistique. Elle est actrice, chanteuse, danseuse, marionnettiste et voice actor. Elle a également travaillé comme actrice de scénario pour le FBI et la police de Los Angeles. D’ailleurs, c’est la première Japonaise à avoir été honorée et a reçu une lettre de remerciement en tant qu’actrice exceptionnelle du FBI et du LAPD. Comment est-elle donc devenue rédactrice en chef d’un magazine français ? Eru nous répond.
Que faisait Eru avant de devenir rédactrice en chef de “danran” ?
C’était pendant la pandémie que j’ai décidé de retourner au Japon après avoir passé de nombreuses années à Los Angeles. J’avais, en fait, quelques engagements en tant qu’actrice et chanteuse en ligne, ainsi que des live streaming. Pourtant, la vie me semblait très lente aux États-Unis.
L’année dernière, un magazine japonais-américain appelé Art Houses m’a demandé, ainsi qu’à mon père Takashi Harada, qui est musicien, s’ils pouvaient nous interviewer pour un numéro spécial de la fête des pères. L’idée leur est venue après avoir vu notre collaboration avec l’organisation PianoSpheres basée en Californie. Celle-ci avait organisé un concert en ligne en 2022 et auquel nous avons participé à distance.
Lien du concert : https://youtu.be/ubMc5JpaKm4?feature=shared
Qu’est ce qui a incité Eru à franchir le pas ?
Pour faire court, je suis devenue très proche de l’éditeur et j’ai commencé à écrire pour eux. D’ailleurs, j’avais déjà publié un livre intitulé « Oracle Cards of Performers » en japonais il y a 2 ans. J’aimais donc déjà l’écriture, mais ne connaissais rien à l’édition auparavant. Maintenant que je peux travailler avec l’équipe d’Art Houses, et le faire à distance, j’ai décidé de publier un magazine français avec eux. C’est ainsi qu’est né “danran”, le magazine sœur d’Art House, qui vous rendra heureux.
Quel rôle joue le père d’Eru dans son parcours ?
Mon père, quant à lui, est diplômé du conservatoire de Paris où il a été formé à un instrument français, les Ondes Martenot. Il a obtenu son diplôme avec les plus grandes distinctions et est devenu un artiste au Japon.
Voici le lien vers son profil : https://www.japanarts.co.jp/en/artist/takashiharada/?=print
Nos liens avec la culture française ne s’arrêtent pas là. Mon père voulait me nommer « Elle » en français quand je suis née, parce que j’étais une fille. Mais comme il n’y a pas de son japonais qui correspond aux lettres R et L, je suis devenue Eru.
Comment la France vous a-t-elle inspiré ?
Quand j’ai visité Paris pour la première fois à l’âge de cinq ans, je suis allée dans plusieurs lieux artistiques et uniques.
Avec mon père, nous avons visité la maison de Jeanne Loriod, une ondiste française. Je me rappelle qu’elle a cuisiné pour nous et m’a dit de faire attention, parce qu’elle a utilisé son doigt pour mélanger la nourriture. Ce que j’ai trouvé très honnête et gentil. Ensuite, mon père a eu l’honneur de former aux Ondes Martenot sous sa direction.
Mes visites à L’Opéra de Bastille, pour voir mon père jouer en tant que soliste, sont également mémorables. Il jouait souvent notamment Turangalîla-Symphonie pour piano solo, Onde Martenot solo et grand orchestre, l’un des chefs-d’œuvre les plus réussis du XXe siècle, la musique du célèbre compositeur Olivier Messiaen qui était le mari de la pianiste classique Yvonne Loriod, sœur ainée de Jeanne Loriod.
Maintenant, en tant qu’adulte, je suis tellement heureuse de publier un magazine écrit en français et dédié à l’art et la culture japonais. C’est incroyable que j’aie pu interviewer de nombreuses superstars telles que la vedette de Tik Tok Shu Sakuragawa et le célèbre animateur Akiraboy pour n’en citer que quelques-uns.
Joyeuse fête des pères !